Le jardin botanique sur le site de Saint Jammes
Bref historique
L'idée de construire un jardin botanique en Béarn est née en 1992. Après maintes recherches de terrains adaptés à un tel projet, le choix s'est arrêté sur St Jammes qui avait l'avantage d'être proche de Pau. L'enthousiasme que manifesta le maire de l'époque, M. André Bordenave, laissait entrevoir un développement rapide du projet, d'autant plus que l'élu obtenait une subvention de l'Etat de 230.000 francs au profit du jardin botanique. Hélas, l'administration exigea avant toute construction que cette somme fut affectée à la construction d'un "tourne à gauche", reprenant d'une main ce que l'autre avait donné !
Faute de moyens et au bénéfice d'un changement de municipalité, le projet culturel stagna puis fut enterré au cours des mandats communaux suivants avec pour conséquence la transformation de l'activité culturelle en une activité de pépinière qui continua toutefois les missions culturelles et patrimoniale non rentables d'un jardin botanique. Une nouvelle volonté politique en la matière et les discours actuels en matière du regard sur notre environnement et développement du cadre de vie dans les petites communes permettent d'espérer une relance du projet avec 25 ans de retard ... pourvu que tout le monde en voit l'intérêt pour la commune et sans doute au-delà !
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Le constat sur la biodiversité est le suivant : le réseau des acteurs de la protection, bien que pléthorique n'est qu'administratif, répressif, fortement redondant et très incomplet. Le statut patrimonial du vivant et l'enseignement des publics sont inexistants. Le jour où la conservation s'intègrera dans ce réseau, que les espèces seront enfin considérées en tant que valeur patrimoniale et que le public sera associé concrètement à cette mission, alors la somme de toutes les petites actions faites sur les territoires seront efficaces d'où le concept du conservatoire communal dont Saint Jammes a vocation à être le premier. Si d'autres communes souhaitent s'inspirer de ce concept, nous serons très heureux de leur témoigner de notre récente expérience.
Création d'un Conservatoire Communal du Patrimoine Vivant
Protéger c'est reconnaître qu'une espèce ou une race est menacée,
Conserver, c'est se donner la volonté et les moyens de la sauver.
Fort de ces expériences, l'approche du projet s'est peu à peu orientée vers une nouvelle forme de partenariat entre des entités juridiques très différentes : commune, associations, partenaires. Quand on visite une ville, c'est rarement la crèche ou la maison de retraite qu'on visite, mais les monuments historiques, les musées et autres attractions insolites. Mais qu'est-ce qui fait l'attraction insolite d'un village sans patrimoine architectural ? Doit-on se résigner à une gestion de nos communes dictée par la tutelle administrative et circonscrite aux obligations imposées ? Bref, imaginons et créons nous-mêmes nos espaces communaux afin de rompre avec cette tradition qui se satisfait à croire que c'est très rarement une collectivité qui initialise des projets autour du vivant, laissant les individus se débattre dans la complexité administrative pour finir le plus souvent par un abandon. Or c'est bien connu, l'union fait la force, et plusieurs se découragent moins vite qu'un tout seul !
Création d'un arboretum
Cette collection d'arbres ornementaux méconnus ou rares viendra compléter la diversité végétale présentée au Jardin Jeanne Jugan de Billère, commune la plus urbanisée du département qui ne dispose pas de suffisamment d'espaces pour élargir la gamme de son patrimoine arborescent. Le site de Saint Jammes étant le site d'origine, il semblait naturel de lui conserver son caractère de site principal du jardin botanique d'où une plus longue liste d'initiatives et d'essences plantées. Aux plus de 250 espèces d'arbres et arbustes plantés sur le terrain mitoyen de l'ancienne pépinière de Jacques Urban viendraient s'ajouter quelques 300 autres espèces préparées depuis des années et en attente pour cette occasion. L'ensemble de cette gestion et des plantations se fera progressivement chaque année au rythme que les partenaires choisiront ensemble.
Emplacement du futur arboretum de Saint Jammes |
Le jardin botanique se veut ainsi être une structure qui crée un lien social intergénérationnel autour d'un patrimoine commun car l'âge n'est pas discriminant pour apprécier la beauté du vivant et ... pour se cultiver !
Vous avez peut-être souhaité participer à la conservation d'espèces rares mais vous craignez de savoir vous en occuper ou vous avez peur de ne pas pouvoir partir de chez vous si ce sont des animaux ?
Désormais la solidarité associative de ce projet vous le permettra. Si ça vous intéresse et que vous habitez dans la région, contactez l'association. |
Le 4 juillet 2017, les élèves de CM1 et CM2 de l'école de St Jammes ont participé aux premières plantations en présence du corps enseignant et après un bref exposé de Jacques Urban sur les arbres. Josette Coste adjointe au maire a pris quelques photos. Cet évènement remarquable pour la région a attiré l'attention de la presse locale qui a publié l'article dans la République du 25 juillet 2017. Fort du succès rencontré par la création d'un premier espace botanique public sur la commune de Billère, le jardin botanique des Pyrénées Occidentales ne doute pas de l'accueil que vous réserverez à cette initiative eu égard aux possibilités offertes par notre espace communal.
Bref exposé à propos de la floraison des arbres aux élèves de CM1 et CM2 de l'école communale de St Jammes. |
Plantation du premier arbre, un érable rare de Chine (Acer sterculiaceum) par les élèves qui ont apprécié l'évènement. |
Fin février 2019, le conseil municipal et quelques habitants ont planté 93 arbres et arbustes qui attestent enfin de la réalité d'un arboretum sur la commune de St Jammes. Plusieurs sont des essences rares pour le département et chacun pourra venir les admirer lorsqu'ils auront acquis un développement suffisant. Ci-dessous vue de l'arboretum en mai 2019.
Mars 2020, arrêt de la biodiversité sur St Jammes
En 2020, après trois années de publications dans le bulletin municipal qui exposaient les divers projets patrimoniaux et culturels autour de la biodiversité de la commune, l'association du jardin botanique espérait une petite participation de quelques habitants pour favoriser ce développement culturel et aider à l'entretien du vivant. Sur environ 650 habitants, pas un ne s'est trouvé intéressé par les thèmes proposés. L'arboretum, pourtant au programme de l'équipe sortante en 2014, a même fait l'objet de critiques diverses et variées comme étant une dépense inutile alors que Saint Jammes est pourtant un village invisible, anonyme et sans attrait intrinsèque qui aurait pu se singulariser par une originalité collective et pérenne. Fait encore plus surprenant, lors des élections présidentielles, 21 habitants de la commune ont glissé dans l'urne un bulletin de vote écologiste (Y. Jadot) pour sauver la planète sans se soucier des initiatives patrimoniales à côté de chez eux : les incohérences de certains paraissent irréversibles ! Rien des paragraphes suivants n'ayant donc trouvé d'écho dans la population, tout est désormais annulé.
Quant à l'arboretum, il est en train de mourir car le nouveau conseil municipal s'est subitement trouvé après son élection, un projet d'arboretum (ou plus simplement de plantation d'arbres) ailleurs que sur le site de réhabilitation d'une ancienne décharge, choisi par l'équipe précédente. Mais au lieu de travailler en partenariat avec le jardin botanique, initiateur du projet depuis près de trente ans, pour étendre les plantations à d'autres parcelles, le conseil actuel se propose sans vergogne d'arracher les arbres afin d'économiser sur le budget de la commune quelques dizaines d'euros alors qu'il n'a pas hésité à octroyer au maire et aux adjoint une augmentation de salaire de 23% en 2020 pour atteindre le maximum. Mais, les arbres, ça n'a pas de valeur, ils ne sont pas classés comme des bâtiments et tant pis s'ils crèvent ! En fait c'est juste pour démolir le travail de l'équipe précédente ! Décidemment Saint Jammes a pour vocation d'être un village dortoir, insipide et sans patrimoine puisqu'il n'y a rien à voir qui nous rendrait fiers ! A mi-mandat, soit mars 2023, et suite à l'absence d'arrosage lors des sècheresses répétées de 2020 à 2022 et le concourt de la négligence du cantonnier, plus de la moitié de ces espèces rares ont été détruites soit cassées par le cantonnier au professionnalisme déficient soit mortes de soif.